vendredi 25 avril 2008

Funny Games U.S. - Michael Haneke

C'est ici la version américaine du fameux Funny Games de Michael Haneke. Je n'ai pas vu l'original, mon jugement va donc se baser sur cette version « US ». Tout ce que je sais, c'est que la version originale est plus puissante encore, et à l'avantage d'avoir à l'époque employé des acteurs qui n'étaient pas connus, contrairement à la version actuellement dans les salles.
Ce film ne laisse clairement pas indifférent. Par la tension qu'il génère, par le message qu'il porte, ce film fait réagir. J'ai entendu « autant dire ce qui est : nul à chier ». Je ne suis pas d'accord. 
Pour plusieurs raisons. Pour pour la mise en scène. Suggestive. Rien n'est vraiment montré, en fait. On vous fait insinuer les choses plutôt que de vous les montrer. Et cette manière de faire intervenir le spectateur : à plusieurs reprises, l'acteur fixe la caméra, comme pour vous parler. Ou cette scène, particulière, qui consiste à rembobiner la scène qui vient de se passer et qui, de fait, semblait invraisemblable. 
Pour les acteurs, doués. Chacun, dans son rôle, porte son personnage avec force et vous fait vous plonger dans leur histoire, vous empêchant de ne pas vous impliquer dans ce qu'ils vivent. 
Certes, je ne me suis pas vraiment identifié aux personnages, ils sont trop différents de moi : riches bourgeois américains, roulant en 4X4… Mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un certain malaise. Ce film est puissant, convainquant, captivant, impressionnant…
Mais peut-être pas pour tout le monde. Il faut aimer. Et supporter, aussi. 

mercredi 23 avril 2008

Passe-Passe - Tonie Marshall

Le parfait exemple du film à bande annonce trompeuse.
En ayant vu la bande annonce, je me suis dit que ce film avait l' air sympathique et divertissant. Et paf, je me suis trompé. 
Je n'ai pas vraiment aimé ce film. Principalement à cause de son scénario. Il est vide, creux, décousu,… bref, vraiment pas terrible, je crois n'avoir jamais autant baillé devant un film.
Bon, tout n'est pas à jeter : Baer et Baye sont malgré tout bons dans leur rôle et le rôle de Sonia est plutôt touchant. Rajoutons dans les points positifs quelques scènes qui sont malgré tout bien construites par ci par là.
Mais, vraiment, le problème de ce film est son scénario. Comme l'a dit Hugues Dayez, il a manqué à Tonie Marshall un « script doctor » pour venir nettoyer son scénario et retirer ce qui devait l'être (et rajouter ce qui manquait peut-être).
Bref, un film qui n'est pas forcément à jeter non plus (n'exagérons pas, ce n'est pas un nanar ^^) mais qui n'est malgré tout pas des plus engageant. Bilan plutôt mitigé, voire même pas très positif. 

dimanche 20 avril 2008

21 - Robert Luketic (Peter Steinfeld et Allan Loeb)

Quelques mots sur l'intrigue : un jeune étudiant, doué en math, rêve d'entrer à la fac' de médecine d'Harvard. Il se fait approcher par un de ses professeurs qui a remarqué son talent afin de faire partie d'un club de « compteur de cartes » qui ont développé une série de stratagèmes afin de rafler la mise régulièrement au Black Jack. Histoire basée sur des faits réels. 
Bon, autant le dire tout de suite, on est loin de la profondeur d'un « Into the Wild » par exemple. Avec 21, on est plutôt du côté film d'action, mêlant les vues tranquilles de Boston aux trépidantes et prometteuses images de Las Vegas, où tout semble possible. 
Les acteurs sont très convainquants, Jim Sturgess est particulièrement doué dans le rôle du matheux (plutôt séduisant - dixit Laure)et l'ensemble du groupe est relativement équilibré. Rajoutez à cela un Kevin Spacey à son aise dans le rôle du professeur. Et un Laurence Fishburne diablement à sa place pour jouer cet agent de sécurité proche de la retraite et qui regrette son passé. 
Je reste relativement positif sur ce film. Il est bien construit, haletant de bout en bout et m'a maintenu en éveil jusqu'au générique. Mon bilan donc : un film d'action, certes, mais pas mauvais du tout. 

mercredi 16 avril 2008

The Other Boleyn Girl - Peter Morgan (d'après un roman de Philippa Gregory)


Pas mauvais du tout, ce film. Bon, il faut aimer les films historiques, c'est vrai. J'entends par là que si vous vous fichez totalement de savoir qu'Henri VIII a couché avec les sœurs Boleyn et qu'il voulait à tout prix avoir un garçon pour lui succéder, c'est déjà mal parti. 
En même temps, ça serait rater quelque chose. Il y a certes quelques ralentissements par ci par là, mais, dans l'ensemble, on est devant une sympathique réalisation, qui a son lot de détails bien glauques (même si on ne voit pas la décapitation, on la sent bien, je vous le jure). Les deux sœurs Boleyn (Natalie Portman et Scarlett Johansson) sont très bien interprétées et Eric Bana se défend très bien dans le rôle du roi Henri VIII. Les costumes sont également très bien faits. Bref, une très bonne réalisation.
Par contre, j'ai l'impression qu'on manque cruellement de décors de châteaux, outre-manche. J'ai été surpris (et perturbé…) de voir à plusieurs reprises des plans séquences piles les mêmes que dans Harry Potter. A croire qu'il n'y a qu'un seul château valable. Mais, rassurez-vous, ça n'en dénature pas le film pour autant ! 

dimanche 6 avril 2008

The Bucket List - Rob Reiner


D'avance, on s'attend à quelque chose de sympathique avec ce duo « Freeman-Nicholson », deux de ces papys du cinéma qu'on apprécie toujours de revoir. 
Et franchement, c'est vrai, leur duo est plutôt sympathique à voir. Je reste malgré tout réservé sur ce film. 
Oui, j'ai un souvenir positif de ce film et ai malgré tout passé une bonne séance. Le côté cabotin des deux acteurs, l'humour noir du personnage incarné par Nicholson, les situations rocambolesques dans lesquelles ils se trouvent,… tout ça est sympathique. 
Oui, mais. Parce qu'il y a un gros « mais ». En fait, je ne sais pas d'où vient le problème exactement… Ce film dure un peu plus d'une heure trente et j'ai l'impression qu'il aurait peut-être fallu le tirer un peu plus en longueur afin d'approfondir un peu le propos. Parce qu'il reste parfois comme un goût de trop peu, de pas assez abouti, de survolé. Mais, en même temps, je me demande si cela aurait réellement changé les choses. Parce que, finalement, j'ai l'impression que la thématique a déjà été vue de nombreuses fois et qu'il était assez difficile de faire du neuf tout en étant consistant. 
Donc un point de vue en demi-teinte pour ce film divertissant, mais sans plus. 

mercredi 2 avril 2008

J'ai toujours rêvé d'être un gangster - Samuel Benchetrit

D'avance, ce film est particulier. En effet, Benchetrit a fait le choix à la fois du noir et blanc mais aussi d'un format tout à fait particulier, celui du cinéma muet. De ce fait là, il apparaît au cinéma avec d'énormes bandes noires sur les côtés et doit être absolument inmontrable à la télévision :-D. 

Après cette brève introduction sur format des moins communs, quelques mots sur l'histoire. Il s'agit d'un film à sketch, chacun durant grosso modo une vingtaine de minutes. Tous des gangsters ratés : un fausse braqueuse, un faux braqueur qui voudrait la braquer, des kidnappeurs ratés, un groupe de vieux braqueurs en perte de vitesse, et, au milieu de cela, deux chanteurs (Arno et Alain Bashung). Le lien entre ces personnes : un petit restaurant minable en bordure de route.

Un film particulier. J'ai jugé bon de mettre la bande annonce, parce que je pense qu'il vaut mieux être prévenu avant d'aller le voir et que rien ne parle mieux que les extraits ci-dessus. En ce qui me concerne, j'ai beaucoup ri. Les situations sont terriblement drôles, les personnages dans leur malchance et leur incompétence sont tordants. La scène avec Arno et Bashung manque peut-être un peu de rythme, selon moi, mais l'ensemble en reste très drôle. Bref, si la bande annonce vous a fait au moins sourire, je vous le conseille. Sinon, évitez d'aller le voir, vous risquez de vous y ennuyer ;-)